Les bétons autoplaçants (BAP), qui n’ont qu’une trentaine d’années, furent une innovation majeure dans le monde du BTP. Grâce à leur fluidité et leur capacité à se placer naturellement dans un coffrage sous l’action de la gravité, il ont permis de réduire considérablement la pénibilité de certains travaux.
Si leur utilisation est révolutionnaire, il n’en reste pas moins qu’elle doit respecter certaines règles pour être couronnée de succès.
Alors que les bétons classiques se compose d’un mélange de ciment, de sable, de gravillons et d’eau, les bétons autoplaçants requièrent l’ajout de deux composants supplémentaires : un additif et un superplastifiant.
L’additif (fillers, laitier moulu ou cendres volantes) permet la stabilisation du mélange pour limiter le risque de ségrégation. Le superplastifiant est utilisé pour fluidifier la pâte.
Les bétons autoplaçants se composent également d’un important volume de pâte pour écarter les granulats, ce qui favorise leur étalement et leur propriété de remplissage. Les granulats utilisés sont en général plus petits (concassés ou roulés) et en plus faible volume que pour la réalisation de bétons dits classiques.
Les bétons autoplaçants ont la propriété d’être si fluide à l’état frais qu’ils ont la capacité de remplir un coffrage sous le simple effet de la pesanteur, malgré la présence de nappes d’armatures, par exemple. Leur résistance à la ségrégation est également suffisante pour qu’ils conservent leur homogénéité tout au long de leur utilisation, du transport à la mise en œuvre, en passant par le pompage.
Ils combinent les avantages d’une mise en place facilitée, d’un parfait remplissage des coffrages et enrobages des armatures et d’une importante compacité, tout en conservant une résistance et une durabilité équivalente à celle des bétons classiques.
Dans l’ensemble, la mise en place d’un béton autoplaçant est moins contraignante que celle d’un béton classique (par vibration), puisque son coulage est plus aisé sur de grandes distances et hauteurs. Du fait de l’hyperfluidité des bétons autoplaçants, des dispositions sont cependant à prendre lors de son transport pour éviter des déversements, et lors de sa mise en œuvre. En premier lieu, il est primordial de vérifier l’étanchéité des coffrages et éventuellement d’en renforcer le pied afin d’augmenter leur résistance à la pression. Il faut aussi prendre en compte que l’ouvrabilité des bétons autoplaçants est temporaire, il doit être suffisamment fluide à la fin du coulage pour garder ses propriétés autoplaçantes. Enfin, il ne peut subir aucune vibration puisqu’elles risqueraient de provoquer une ségrégation du béton.
Les bétons autoplaçants (BAP) sont une avancée majeure dans la technologie de la construction. Grâce à leurs propriétés innovantes, le monde du BTP accède à de nombreuses possibilités d’optimisation, tant au niveau de l’organisation des chantiers que de la productivité ou des coûts de construction. Les conditions de travail des ouvriers bénéficient également d’une amélioration, due à la réduction de l’impact acoustique induit par l’absence de vibrations. Les bétons autoplaçants sont utilisables pour la réalisation de la majorité des ouvrages, horizontaux comme verticaux, quel que soit le type de chantier. Leur utilisation est encore aujourd’hui une source de progrès techniques.
Si le béton autoplaçant est l’expression la plus utilisée pour désigner le matériau qui nous intéresse dans cet article, vous pourrez aussi entendre parler de bétons autolissants, de bétons autonivelants, de bétons autocompactants ou encore de bétons hyperfluides. Tous ces noms désignent la même chose !
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